PRISE EN COMPTE DE L’HYGIENE MENSTRUELLE DANS LE BUDGET DES COLLEGES

FAWE BENIN PLAIDE AUPRES DE DIX (10) CHEFS D' ÉTABLISSEMENT DE LA COMMUNE D'IFANGNI

Le Forum for African Women Educationalists (FAWE/BENIN) a organisé le vendredi 05 juillet 2024, une séance de plaidoyer à l’endroit des gestionnaires de dix (10) collèges bénéficiaires du projet « Mes Menstrues, Mon droit : Je réclame » , financé par African Women Développement Fund (AWDF). L’objectif de cette activité est d’obtenir l’adhésion des responsables de collèges en vue de l’intégration des dépenses relatives à la gestion des menstrues dans le budget des collèges.

Manque de moyens pour une gestion adéquate

En effet, de nombreuses jeunes filles à Ifangni rencontrent des difficultés à gérer leurs menstrues pendant qu’elles sont à l’école. Ceci est dû au manque d’infrastructures adéquates, de kits menstruels et d’informations sur leur corps. Ces besoins essentiels ne sont souvent pas considérés comme une priorité par les responsables des collèges.

FAWE Bénin a déjà fait construire des toilettes modernes adaptées à la gestion de l’hygiène menstruelle dans ces dix (10) collèges de la commune. Cependant, il y a un problème d’entretien de ces infrastructures et de dotation en kits menstruels aux jeunes filles.

Pour assurer ces besoins vitaux aux jeunes filles, FAWE Bénin s’appuie sur la nouvelle loi n°2022-04 du 20 janvier 2022 portant sur l’hygiène publique au Bénin. Cette loi dispose en son article 119 que « tous les établissements scolaires doivent disposer d’espaces sanitaires séparés pour les hommes et les femmes, avec de l’eau potable, du savon, des poubelles et des matériaux de protection hygiénique pour la gestion des menstrues ».

Un plaidoyer pour une meilleure prise en compte de la GHM

En s’appuyant sur les dispositions de ladite loi, FAWE Bénin a plaidé auprès des chefs d’ établissements pour qu’ils veuillent bien allouer des ressources dans leur budget à la gestion de l’hygiène menstruelle des filles de leurs établissements. Ces derniers ont reconnu l’importance de la question et ont exprimé leur engagement à prendre des mesures concrètes lors du cadrage budgétaire pour que ce besoin soit effectivement pris en compte.
Les effets de ce plaidoyer doivent ressortir dans les prochains budgets des dix (10) établissements pour l’ année académique 2024-2025.

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